Débats et réflexions

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vendredi, janvier 06, 2006

Le racisme ; et si on essayait ?

Le racisme n'est pas en "recrudescence" comme nous l'affirme les médias, qui se bornent au cour terme. Il a toujours existé, et dans des proportions bien plus inouïes qu'aujourd'hui. Par ailleurs, si l'Etat français mène le combat contre ce fléau, c'est bien nous, la population, à qui revient le devoir de combattre le racisme.

Quelle contamination, quelle maladie, quel opprobre gangrène la France (et le monde), la nouvelle peste ; le racisme, sous toutes ses formes.
Mais ne nous y trompons pas, contrairement à ce que veut nous faire croire les "médias", la France est contaminé depuis longtemps déjà… Et il ne semble pas qu’il y ait de réelle recrudescence par rapport à il y a 20 ans, ou 100 ans, ou 1000 ans. On nous dit "les actes antisémites augmentent", mais à quand se réfère-t-on ? A 3 ou 4 ans, depuis le "début de la seconde Intifada" ; ce soulèvement "populaire et nationaliste des palestiniens" qui s’exprima par un jet de pierre en 2000 sur l’esplanade des mosquées de Jérusalem. Ces chiffres n’ont donc évidemment aucun sens puisqu’ils n’ont aucune légitimité sur le long terme.

Je ne nie pas le racisme en France, au contraire (à travers cet écrit) mais il faut ouvrir les yeux et réfléchir, le racisme est présent depuis que l’homme est homme. Sauf que quand ces messieurs allaient à la cour espérant attirer les faveurs du roi, il n’y avait aucun indicateurs ou recenseurs d’actes racistes ! On se moquait éperdument que des esclaves étaient esclaves parce qu’ils étaient noirs ! Aujourd’hui, quand un juif se fait agresser parce qu’il est juif, on met ça en avant travers les gros titres. Quelle est la différence entre ces deux actes racistes, sinon qu’il y en a un dont on parle, l’autre pas ?

Oui, le racisme gangrène le monde depuis que celui-ci est monde. Non, il n’y a pas recrudescence des « actes antisémites » en France sur le long terme. Depuis la seconde Intifada (2000) oui, mais celle-ci marque-t-elle le début de l’histoire ? Il suffit de regarder 60 ans en arrière pour se rendre compte que non, évidemment non… Et c’est bien cela qui est grave, non pas cette soi-disant recrudescence des actes racistes aujourd’hui. Oui ce qui est grave, c’est que ce n’est pas un phénomène nouveau, loin de là...

"Bernard Lama ; ancien gardien de l'équipe de France de football : il y a 20 ans, quand j'allais m'entraîner derrière le but du stade, on me lançait déjà des bananes"

Comme les morts ne parlent pas, faisons parler les vivants. Nous avons tous vu ces images chocs montrant, lors d’un match de football, des abrutis de catégorie mondiale faisant des bruits de singes à chaque fois qu’un noir touchait la balle. Ces images complétées du commentaire du genre "la racisme envahit les stades." Mais pourquoi ment-on ? Le racisme n’envahit pas les stades, il y était déjà présent… il y a 20 ans au moins ; (et bien avant certainement, mais comme les morts ne parlent pas…) Bernard Lama, cet ancien gardien de l’équipe de France de football, d’origine antillaise, disait : "il y a 20 ans, quand j’allais m’entraîner dans le but du stade, on me lançait déjà des bananes…"Hé oui, "déjà", hé oui…

La France et le monde sont donc bien contaminés, et ce depuis des lustres. Le passé fut raciste, le présent est raciste, le futur peut changer, doit changer. Un jour, un journaliste interrogeait un noir, victime de racisme verbale, et lui demandait ; "qu’est ce que ça vous fait une insulte de type raciste ?", il répondit avec un geste pointant son cœur ; "c’est un coup de poignard ici …". Un meurtre, psychologique. Sans trace. Mais on reste vivant donc, et on constate les dégâts. Et on souffre éternellement de ce coup de poignard qui ne veut pas vous achever… Jusqu’à ce que la vrai mort, naturelle, digne, vienne enfin.

Alors combien de meurtres dû à des actes racistes aujourd’hui par jour ? Le chiffre doit être effrayant si l’on considère la réponse de cette homme ; une insulte = un coup de poignard. Car toutes les insultes ne sont évidemment pas recensées, car si tel était le cas, même le déboisement de toute la forêt amazonienne ne suffirait pas pour pouvoir déposer ces insultes sur papier au cours d’une plainte…

Mais rien n’est déterminé à l’avance, loin de là. Le racisme est un petit peu comme un secret de druide ; il se passe d’oreille à oreille (de racistes), il y a donc possibilité de changer les choses… par l’éducation. C’est à mon avis la seule possibilité crédible et efficace. Faire passer un discours de tolérance. Et par le biais de l'éducation NATIONALE, non pas que par le biais de la répression policière. Car cette mentalité (progressante) qui consiste à tout demander à l'Etat fait invariablement des ravages dans notre société... "Si chacun y met du sien, c’est la vie qui gagne" affirmait la sécurité routière. C'est tout aussi valable pour le racisme.

Oui le racisme aussi est totalement l'affaire de tout le monde. Nous pouvons faire tellement si nous nous unissons... Car tout le monde sait que "l'union fait la force", faisons en sorte que cette union se fasse dans le bon sens ! SOS racisme pourrait reprendre cette maxime. En espérant, à terme, que cette association disparaisse, car ce serait alors la conséquence de la disparition du racisme. Mais ne soyons pas naïfs, le racisme ne disparaîtra pas comme ça. Mais au moins pouvons-nous essayer, tous, de le réduire à son expression la plus faible.
Oui, essayons, il est temps.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Cet article, tu m excuseras chez benjamin, sent le formatage médiatique français autour du "racisme". Un homme frappe un autre homme, tu trouveras toujours un objet de "racisme"... La haine n'est pas réservé au "racisme", la violence n'est pas réservé au "raciste". Le racisme : La peur de la différence ? incomprehension culturel ? La réponse est multiple. Réduire les violences à des actes purs et simples de racisme sans chercher à comprendre la violence de notre société, et surtout le rejet des populations étrangères par une partie de notre société ne peut et ne doit pas être assimilé seulement à du racisme pur et simple... Ceci serait une simplification fort simple, et surtout une marginalisation d'une partie non négligeable de notre population.

11:56 AM  
Blogger ben said...

La "partie non négligeable de notre population" est effectivement marginalisée car quand on regarde dans le dictionnaire à "racisme", on trouve : "qui se manifeste par une haine, des préjugés et une discrimination délibérés". Le rejet donc sans la moindre réflexion de l'autre, de l'étranger.
La marginalisation est donc dans les deux sens, ils marginalisent et se trouvent donc marginalisés eux même du fait du rejet des autres.
D'autre part, je ne réduis pas du tout la violence à des actes racistes. Je sais qu'il existe nombre de violences non racistes. Mais commettre des exactions ou insultes en tous genres DU FAIT DE L'ORIGINE DE LA VICTIME, qu'est-ce sinon du racisme?
Je constate une seule chose ; on ne lance pas des bananes à des joueurs de football blancs. On ne refuse pas les blancs aux emplois pour un prétexte bidon, ou alors beaucoup moins que les noirs et maghrébins. On laisse entrer les blancs en boite, on préfère laisser les noirs dehors. Un blanc est beaucoup mieux accueilli par un propriétaire de logement qu'un noir. Tout ces exemples ne sont pas du "formatage médiatique", ce sont des faits.
Sinon pourquoi le "testing", cette pratique qui consiste à repérer les discriminations en se présentant une personne d'origine étrangère aux entrées de boites, aux locations de logements, aux entretiens d'embauche etc, pour faire finalement le décompte d'actes discriminatoires, aurait-il été légalisé?

1:12 AM  
Anonymous Anonyme said...

tout à fait

2:15 AM  

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