Débats et réflexions

Bienvenue. Les articles de ce blog sont classés en deux catégories : une première traitant directement l'actualité (débat) et une deuxième concernant les articles traitant de sujets plus intemporels (réflexion). Le but étant de vous faire réagir, n'hésitez pas à mettre un commentaire sur les articles qui vous intéressent.

vendredi, mars 17, 2006

Chavez ; une lutte pacifique, légale et légitime

"Hugo Chavez est une menace" martèle George W. Bush. Pour lui oui, économique essentiellement grâce aux importantes réserves du Venezuela en pétrole. Mais pour le monde et la démocratie, comme tente Bush de nous le faire avaler, non !

« Hitler serait un nourrisson comparé à George W. Bush ». Le dire est d’Hugo Chavez, président du Venezuela depuis décembre 1998.

« Hitler » ; le nom est lâché et la comparaison est choquante. Il y en a eu d’autres, par le passé, des insultes de Chavez visant le Texan.

Le président Vénézuélien est plus connu aujourd’hui pour ses provocations à l’égard de George W. Bush que pour sa politique concrète. En effet, conscient de l’impact médiatique que cela provoque, Chavez adore pratiquer la joute oratoire avec le président des Etats-Unis, car ce dernier ne manque jamais de répondre aux provocations d’« Hugo Boss », comme l’a élogieusement surnommé un journal vénézuélien.

Ces insultes relatées dans les médias lui procure un solide soutien de la part de l’opinion, nationale comme internationale, très remontée dans sa majorité contre Bush à cause de sa malheureuse politique étrangère.

Mais si Hugo Chavez surfe joyeusement sur cette opportunité médiatique, il reste que l’homme ne délaisse pas pour autant les affaires intérieures. Le président vénézuélien a fermement décidé de combattre les graves problèmes sociaux de son pays.

Pour cela, il utilise ingénieusement l’arme redoutable que le pays a la chance de posséder : le pétrole.
Pragmatique et astucieux, Chavez livre du pétrole à Cuba (90000 barils par jour) en échange du prêt, de la part ce Castro, de nombreux médecins, enseignants et éducateurs sportifs cubains. Ce pour financer les « misiones » qu’il a lui même créées.

Les « misiones » sont des programmes sociaux visant à résoudre les problèmes prioritaires du peuple vénézuélien ; la santé et l’illettrisme.


"Grâce à la politique habile de Chavez, certains vénézuéliens voient pour la première fois de leur vie un médecin en face d'eux"

Ainsi, certains vénézueliens « voient pour la première fois de leur vie un médecin en face d’eux » selon un journaliste de « Courrier International ». Le progrès est là, remarquable, réel, palpable.
Sans parler de l’illettrisme qui recule de manière continue.

Par ailleurs, Chavez conclut de multiples alliances en Amérique latine afin d’asseoir son combat et de renforcer l’efficacité de sa lutte.

Le cas d’Evo morales, élu président de la Bolivie le 18 décembre 2005, est probant ; « je suis un cauchemar pour Washington » aime à répéter ce dernier. Effectivement, avec Chavez et Morales faisant pression sur les autres pays latins, dont de nombreux voient leurs élections approcher, ce qui indique vraisemblablement la poursuite du « virage à gauche » anti-Bush en Amérique latine, le locataire de la maison blanche aura sans aucun doute le sommeil troublé…

Si Morales est le plus proche allié de Chavez, il n'es pas le seul. Lula da Silva, le président brésilien, pourtant réputé modéré, s'est aussi rapproché de Chavez par leurs visions communes sur la pauvreté. Nestor Kirchner, le président argentin fait également partie des contacts amicals de Chavez... Esseulé en Amérique Latine, le président du Mexique Vicente Fox, restant fidèle à Bush, s’est fait traiter, pour le punir de cette hérésie, de “toutou de l’Empire” par Chavez.

Chavez s’est donc déclaré héraut de la lutte contre l’impérialisme des Etats-Unis. Aidant concrètement sa population, multipliant ses alliances et jouissant du respect de la communauté internationale du fait de son élection démocratique, il possède de sérieux atouts.

Ainsi, lutter contre un pays qui entretient jalousement une domination totale (économique, militaire mais aussi culturelle) du monde, pacifiquement de surcroît, à mille lieues des mouvances terroristes, qui se réclame de la même lutte mais qui font nombre de victimes civiles, est-ce vraiment une mauvaise chose ?
Tenter de contrebalancer la suprématie Etats-Unis, afin d’équilibrer les pouvoirs et les influences, en utilisant des procédés légaux et pacifiques, doit-on vraiment s’en plaindre ?

Malgré la politique habile de Chavez, George W. Bush n’a pas dit son dernier mot. Quand il le faut, l’homme sait déployer les grands moyens : au dernier sommet des Amériques (novembre 2005), qui rassemblent Etats-Unis et Etats du sous-continent, Bush a tenu à ne pas serrer la main à Chavez.

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

D'où tire-tu toutes ces informations?

1:49 AM  
Blogger ben said...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

6:43 AM  
Blogger ben said...

De ce que je lis, de ce que je regarde, de ce que j'écoute. Autrement dis, mes informations proviennent des médias traditionels.

Il me semble qu'il y a confusion : mes écrits ne sont pas ceux qui prétendent être au niveau d'un correspondant au Vénézuela. Je dis ça parce que c'est le reproche qui à l'air de m'être adressé, en filigrane.

6:46 AM  
Anonymous Anonyme said...

Aucun reproche, je sais bien qu'il n'y a pas d'autre moyen de s'informer. Je pense seulement que ça ne correspond pas à la réalité, il y a beaucoup d'idées préconçues sur l'Amérique latine en général surtout sur les relations de ces pays avec les Etats-Unis.

3:49 AM  

Enregistrer un commentaire

<< Home