Débats et réflexions

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mercredi, janvier 24, 2007

Face aux moutons, Jean-Marie pen.

Toujours élevé dans les sacro-saints sondages, Jean-Marie Le Pen est toujours également abhorré au sein de l'intelligentsia française. Journaux, radios, télévisions, sans oublier nombre de blogs, à quelque rares exceptions, se font les chantres de l'anti FN. Louable à première vue, tant les idées lepénistes sont parfois ineptes et surtout "nauséabondes". Le problème, c'est que ce lynchage est devenu systématique, continu et... affreusement grégaire.

L'intelligentsia devrait pourtant se démarquer de l'indigence intellectuelle par sa réflexion propre, individuelle, personnelle. Au lieu de cela, notre élite cérébrale est honteusement et outrageusement homogène. Le Pen, quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise, restera toujours Le Pen. Et Le Pen, on nous l'apprend depuis le berceau, ce qui constitue la pérennité de l'uniformisation de la pensée anti lepéniste, est le diable en personne. Un méchant, un grand méchant. A ne fréquenter sous aucun prétexte. Nuit gravement à la vie sociale.

"Les bien-pensants ne sont pas les opposants des lepénistes, ce sont les ennemis de la réflexion"

Car qui approuve Le Pen, que ce soit via le vote ou par quelque accord sur certaines de ses idées ou même de ses constats, est directement mis au ban. Au ban de la société bien-pensante, dirigée par l'intelligentsia moutonnière. Les bien-pensants, en réalité, ne sont pas les opposants des lepénistes, ce sont les ennemis de la réflexion. 80% de la population française ayant voté contre Le Pen en 2002, ces hérauts anti FN se sentent soutenus, appuyés, approuvés. Mais ce soutien est factice.

Prohiber la réflexion par une pluie d'assertions, mêlée de menaces d'ostracisme en cas de dissidence, est un état de fait qui ne peut être qu'éphémère. En un mot, à prendre les gens pour des bêtes ineptes, on va droit dans le mur. Le citoyen, un jour ou l'autre, découvre qu'il possède une arme de destruction massive contre le "formatage" de la pensée : un cerveau. Il découvre alors qu'il a le droit, le devoir même, de braver la communauté bien-pensante pour affirmer ce qu'il pense, et surtout pourquoi il le pense, ce haut et fort. Parce que la démocratie, ce n'est pas le respect de tous les avis, sauf un. La démocratie, avec son contenu : la pluralité des opinions, est intégrale, ou elle cesse d'exister. Et les moutons, ce jour-là, finiront comme tous les moutons qui courent parce que leurs devanciers courent également : en bas, dans le fossé. Ce jour-là, la démocratie aura gagné.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je souscris en effet a ce raisonnement, en y ajoutant que lorsque le FN sera effectivement et massivement dediabolise, alors il y a des chances qu'il aille dans le mur, tirant a l'heure actuelle une bonne partie de son "prestige" de son postitionnement anti-systeme. En fait, toute la question est la: avec JMLP, le FN ne deviendra jamais un parti de gouvernement. En sera t'il capable sans lui?

3:46 PM  

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