Débats et réflexions

Bienvenue. Les articles de ce blog sont classés en deux catégories : une première traitant directement l'actualité (débat) et une deuxième concernant les articles traitant de sujets plus intemporels (réflexion). Le but étant de vous faire réagir, n'hésitez pas à mettre un commentaire sur les articles qui vous intéressent.

vendredi, janvier 20, 2006

L'Europe et le nombrilisme

Comment expliquer le rejet en France du traité constitutionnel européen, qui représente tout simplement un rejet de l'Europe? Deux raisons peuvent être à l'origine de cela : la peur et le nombrilisme Français.

C’est une certitude ancrée dans bien des esprits ; les Français se désintéressent de la politique. Le référendum sur la constitution européenne (29 Mai 2005) a prouvé que cette idée reçue était fausse. En effet, le taux de participation atteignit presque les 70%. Si la politique ne les intéresse plus, au moins sont-ils intéressés par l’Union européenne !

Mais au fait, qu’est ce que c’est que l’Union européenne ? Beaucoup ne saurait répondre… Ce qui explique peut-être le non majoritaire au référendum, car s'il est bien une réalité constante, c'est qu'on a peur de l’inconnu.

En conséquence, un bref rappel historique est nécessaire :

C’est en signant la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier) en 1951 que l’Allemagne fédérale, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas fondèrent les prémices de l’Union. Le rôle premier était de rendre dépendants des peuples les uns des autres en enchevêtrant leurs productions économiques. Des peuples qui, quelques années auparavant, se combattaient. Ainsi, toutes guerres étaient impossibles puisque l’interdépendance économique scellait toutes tentations bellicistes.

Puis en 1957, après le refus Français de l’édification de la CED (Communauté européenne de défense) en 1954, fut signé par les mêmes Etats fondateurs de la CECA deux traitées, à Rome. Afin de réguler la puissance atomique, le premier instituait la CEEA (Communauté européenne de l’énergie atomique).Dans le but de moderniser l’économie du continent européen, le second créait la CEE (Communauté économique européenne), instituant ainsi le marché commun européen, permettant de disposer, en abattant les barrières économiques, d’un marché de 160 millions de consommateurs à l’époque.

Les six gouvernements écrivaient, dans le préambule de la CEE, qu’ils étaient : "déterminés à établir les fondements d’une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens." L’objectif initiale et le principal espoir, outre ceux cités ci-dessus, étaient donc toujours les mêmes ; rendre, sinon impossible, très ardue une nouvelle guerre.

La CEE a vu ses Etats membres augmenter pendant près de 30 ans ; ils étaient neuf en 1973, puis dix en 1981. Corollaire ; son traité constitutif a été plusieurs fois modifié. Ainsi sont nés de ces modifications la "coopération politique européenne" et le "système monétaire européen" dans les années 1970.

En 1986, un traité appelé "acte unique européen" (AUE) a profondément changé la physionomie de la CEE.Objectifs :- Marché commun achevé totalement au 1er Janvier 1993.- Mises sur pied de politiques dites "structurelles" en faveur des régions en retard de développement.- Etablissement de règles afin d’élaborer des politiques dans le domaine de l’environnement, de la recherche et des technologies.

Un exemple récurrent du nombrilisme français : "qu'est ce que la Constitution va m'apporter de concret dans ma vie?"

Le 7 février 1992, les ministres des Affaires étrangères et des Finances des douze États membres des Communautés européennes (six pays fondateurs plus l’Irlande, le Royaume-Uni, le Danemark, l’Espagne, le Portugal et la Grèce) signent à Maastricht le traité sur l'Union européenne (UE). Celle-ci est donc officiellement instaurée. L’Union regroupe la CECA, la CEE, et la CEEA, mais aussi deux domaines de coopération politique entre leurs États membres ; la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la coopération dans la justice et les affaires intérieures (JAI). Les perspectives qu’avait le traité de Maastricht en matière d’union monétaire aboutiront à l’euro.

Le traité d’Amsterdam est signé en 1997 par les quinze Etats membres (pays signataires du traité de Maastricht plus Suède, Finlande et Autriche) et aboutit à peu de choses, l’essentiel (réformes des institutions européennes) ayant été repoussé faute d’accord car les égoïsmes nationaux l’emportaient de plus en plus sur une vision collégiale d’avenir.

En 2000, le traité de Nice, le dernier en vigueur, est signé par les mêmes Etats signataire du traité d’Amsterdam. Il modifie les traités antérieurs principalement sur les points suivants ;

Valeurs démocratiques : le Conseil des ministres peut adresser une recommandation à un Etat au sein duquel il existe un risque de violation des droits fondamentaux.
Institutions :
1) Parlement européen ; le nombre de sièges est augmenté, il peut atteindre 732. L’Allemagne, pays la plus peuplé de l’Union, a la première place dans le classement du nombre de sièges.
2) Conseil des ministres ; pour qu’une décision soit adoptée, il faut dorénavant une triple majorité : il est nécessaire qu’il y ait au moins 225 voix sur 345 quand en 2007 il y aura 27 Etats membres. De plus, le résultat du vote doit représenter la majorité des Etats. Enfin, un seul Etat pourra demander et obtenir que cette majorité représente au moins 62% de la population de l’UE.
3) la Commission ; elle est désormais composée d’un seul commissaire par Etat membre, les pouvoirs de son président sont par conséquent renforcés.
Coopérations renforcées : Coopérations renforcées : Des groupes d’au moins huit Etats membres peuvent renforcer entre eux la coopération dans des domaines étendues mais qui écarte « les questions ayant des implications militaires » afin d’assurer la prééminence de l’OTAN et d’éviter un renforcement d’un noyau dur d’Etats, au sein de l’UE.

Lors du référendum, les Français n'ont malheureusement pas répondu à la question posée... De fait, celui-ci à pris une tournure du genre : "Chirac ; pour ou contre ?". Or, comme la tradition en France est d’être mécontent du gouvernement en vigueur, on pouvait aisément deviner le résultat. C’est dommage.

La France dans son état actuel, c'est-à-dire minée par les "déclinologues" (pour employer le néologisme utilisé par Dominique De Villepin lors de ses vœux pour 2006 à la presse) s’est encore un petit plus enfoncée dans sa torpeur lorsqu’elle a voté non, à plus de 54%, au projet de Constitution européenne qui lui a été proposé. Un peu plus car elle traverse déjà une période de crise, de perte de confiance en elle-même. C’est par conséquent un boulet que les électeurs Français ont ajouté, avec ce vote, aux pieds de la France, déjà bien (sur)chargée…

Quelles sont les raisons de cette auto flagellation ? La réponse peut tenir en deux mots ; la peur et surtout le nombrilisme.

La peur d'abord, car les Français sont traumatisés par le chômage de masse, qui atteint les sommets de plus de 20% chez les jeunes (actifs). Ils le sont tout autant par les attentats terroristes qui resserrent leur étau sur la France, après Madrid (11 Mars 2004 ; 191 morts et plusieurs centaines de blessés) et Londres (7 Juillet 2005 ; 52 morts). Enfin, les propos alarmants sur l’état (économique diplomatique social) de leur pays les affolent. Il faut trouver un responsable à ces maux. Pour les Français, ce sera l'Union européenne.

La peur parce que l’Union s’étant élargie, les compétences ont été partagées. En conséquence, les citoyens européens, au fur et à mesure que l’Union européenne s’élargit, y voient de moins en moins en quoi elle les concerne. Au contraire, ils y voient plutôt une source de désagréments avec les délocalisations (sur lesquelles on a tant menti et exagéré) effectuées vers les nouveaux pays membres d'Europe de l’Est.

La peur parce que les décisions se prennent "là haut", à Bruxelles, sans que les citoyens ne soient informés ni consultés ; c’est l’argument de l’Europe "technocratique", argument qui a fait fureur pendant la campagne référendaire.

La peur avec l’éventuelle entrée de la Turquie dans l’Union, cela a été également brandi comme une grave menace à la cohésion de l’Europe par les hérauts du non. "Délocalisations", "Turquie", "gouvernement technocratique", on joue sur la peur et l’inquiétude, encore et toujours. Or la peur engendre le repli.

D'autre part, le nombrilisme aussi car le très grand nombre de conférences, qu’elles soient télévisées, radiophoniques, universitaires, données par les politiques afin de convaincre les électeurs de leurs positions, ont été minées par les questions ô combien nombrilistes.

Un exemple, le plus récurrent ; "qu’est-ce que ça va m’apporter de concret dans ma vie ?" s'interrogeaient certains en évoquant l’adoption éventuelle de la Constitution. La première réponse venant d’un citoyen inconscient et irréfléchi est évidemment "rien du tout".

Effectivement, si l'Europe ne serait pas une union de 25 pays liés par traités (cités ci-dessus) promouvant la paix, alors il n'y aurait pas d'apport "concret" de la part de l'Union.

Si le fait que cette même union ne serait pas une terre où règnent les droits de l’homme (l'Union les garantissant du fait de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales signée à Rome le 4 Novembre 1950 et par la proclamation de la Charte des droits fondamentaux proclamée lors du conseil européen de Nice en 2000) et par conséquent où la liberté (de penser, d’agir, de choisir librement sa religion etc.) est intouchable, alors l’Europe ne fournirait rien de concret.

Si l’Union européenne n’était pas le chantre de la démocratie, donc ne contribuait pas à enraciner celle-ci (et tous les droits qui en découlent) en Europe de l'Est du fait du désir des nations à appartenir à l'Union, dans ce cas l’Europe serait inutile aux individus.

Les citoyens de l’Union européenne jouissent tous les jours de ces droits si rares et si enviés dans le monde. Pourtant, le résultat du référendum, qui traduisait une volonté égoïste, car électorale, des pseudo-candidats à la présidentielle de 2007 d'avoir une Europe "plus sociale","moins libérale" ou encore "plus démocratique", fut sans appel ; c'est non.
Les politiques devraient faire tous les jours de la pédagogagie européenne, car les Français oublient trop souvent quel rôle elle joue et quels droits elle leur procure. En conséquence ils s'enferment dans des souhaits nombrilistes qui ne sont pas à la hauteur d'une réalisation internationale telle que l'Europe.

vendredi, janvier 06, 2006

Le racisme ; et si on essayait ?

Le racisme n'est pas en "recrudescence" comme nous l'affirme les médias, qui se bornent au cour terme. Il a toujours existé, et dans des proportions bien plus inouïes qu'aujourd'hui. Par ailleurs, si l'Etat français mène le combat contre ce fléau, c'est bien nous, la population, à qui revient le devoir de combattre le racisme.

Quelle contamination, quelle maladie, quel opprobre gangrène la France (et le monde), la nouvelle peste ; le racisme, sous toutes ses formes.
Mais ne nous y trompons pas, contrairement à ce que veut nous faire croire les "médias", la France est contaminé depuis longtemps déjà… Et il ne semble pas qu’il y ait de réelle recrudescence par rapport à il y a 20 ans, ou 100 ans, ou 1000 ans. On nous dit "les actes antisémites augmentent", mais à quand se réfère-t-on ? A 3 ou 4 ans, depuis le "début de la seconde Intifada" ; ce soulèvement "populaire et nationaliste des palestiniens" qui s’exprima par un jet de pierre en 2000 sur l’esplanade des mosquées de Jérusalem. Ces chiffres n’ont donc évidemment aucun sens puisqu’ils n’ont aucune légitimité sur le long terme.

Je ne nie pas le racisme en France, au contraire (à travers cet écrit) mais il faut ouvrir les yeux et réfléchir, le racisme est présent depuis que l’homme est homme. Sauf que quand ces messieurs allaient à la cour espérant attirer les faveurs du roi, il n’y avait aucun indicateurs ou recenseurs d’actes racistes ! On se moquait éperdument que des esclaves étaient esclaves parce qu’ils étaient noirs ! Aujourd’hui, quand un juif se fait agresser parce qu’il est juif, on met ça en avant travers les gros titres. Quelle est la différence entre ces deux actes racistes, sinon qu’il y en a un dont on parle, l’autre pas ?

Oui, le racisme gangrène le monde depuis que celui-ci est monde. Non, il n’y a pas recrudescence des « actes antisémites » en France sur le long terme. Depuis la seconde Intifada (2000) oui, mais celle-ci marque-t-elle le début de l’histoire ? Il suffit de regarder 60 ans en arrière pour se rendre compte que non, évidemment non… Et c’est bien cela qui est grave, non pas cette soi-disant recrudescence des actes racistes aujourd’hui. Oui ce qui est grave, c’est que ce n’est pas un phénomène nouveau, loin de là...

"Bernard Lama ; ancien gardien de l'équipe de France de football : il y a 20 ans, quand j'allais m'entraîner derrière le but du stade, on me lançait déjà des bananes"

Comme les morts ne parlent pas, faisons parler les vivants. Nous avons tous vu ces images chocs montrant, lors d’un match de football, des abrutis de catégorie mondiale faisant des bruits de singes à chaque fois qu’un noir touchait la balle. Ces images complétées du commentaire du genre "la racisme envahit les stades." Mais pourquoi ment-on ? Le racisme n’envahit pas les stades, il y était déjà présent… il y a 20 ans au moins ; (et bien avant certainement, mais comme les morts ne parlent pas…) Bernard Lama, cet ancien gardien de l’équipe de France de football, d’origine antillaise, disait : "il y a 20 ans, quand j’allais m’entraîner dans le but du stade, on me lançait déjà des bananes…"Hé oui, "déjà", hé oui…

La France et le monde sont donc bien contaminés, et ce depuis des lustres. Le passé fut raciste, le présent est raciste, le futur peut changer, doit changer. Un jour, un journaliste interrogeait un noir, victime de racisme verbale, et lui demandait ; "qu’est ce que ça vous fait une insulte de type raciste ?", il répondit avec un geste pointant son cœur ; "c’est un coup de poignard ici …". Un meurtre, psychologique. Sans trace. Mais on reste vivant donc, et on constate les dégâts. Et on souffre éternellement de ce coup de poignard qui ne veut pas vous achever… Jusqu’à ce que la vrai mort, naturelle, digne, vienne enfin.

Alors combien de meurtres dû à des actes racistes aujourd’hui par jour ? Le chiffre doit être effrayant si l’on considère la réponse de cette homme ; une insulte = un coup de poignard. Car toutes les insultes ne sont évidemment pas recensées, car si tel était le cas, même le déboisement de toute la forêt amazonienne ne suffirait pas pour pouvoir déposer ces insultes sur papier au cours d’une plainte…

Mais rien n’est déterminé à l’avance, loin de là. Le racisme est un petit peu comme un secret de druide ; il se passe d’oreille à oreille (de racistes), il y a donc possibilité de changer les choses… par l’éducation. C’est à mon avis la seule possibilité crédible et efficace. Faire passer un discours de tolérance. Et par le biais de l'éducation NATIONALE, non pas que par le biais de la répression policière. Car cette mentalité (progressante) qui consiste à tout demander à l'Etat fait invariablement des ravages dans notre société... "Si chacun y met du sien, c’est la vie qui gagne" affirmait la sécurité routière. C'est tout aussi valable pour le racisme.

Oui le racisme aussi est totalement l'affaire de tout le monde. Nous pouvons faire tellement si nous nous unissons... Car tout le monde sait que "l'union fait la force", faisons en sorte que cette union se fasse dans le bon sens ! SOS racisme pourrait reprendre cette maxime. En espérant, à terme, que cette association disparaisse, car ce serait alors la conséquence de la disparition du racisme. Mais ne soyons pas naïfs, le racisme ne disparaîtra pas comme ça. Mais au moins pouvons-nous essayer, tous, de le réduire à son expression la plus faible.
Oui, essayons, il est temps.

L'élitisme ; ou la gangrène aveugle

Les classes préparatoires françaises sont adulées par tous. A tort. Car si il est indéniable qu'elles offrent une excellente formation, le système de "prépa" est aussi un piège : beaucoup en sortent meurtris du fait du système de classement et des humiliations subies. De plus, certains, immergés en grande profondeur au sein de l'élite étudiante, perdent carrément pied avec la réalité sociale.

"Aucunes sorties, c’est impossible ! Nan il faudra que je travaille tout le temps tous les soirs tous les week-end sinon je n’y arriverai jamais ! Le samedi soir à la rigueur… Mais tu vois en prépa, tu ne peux pas tout faire ; sortir avec des potes, faire du sport, voir son copain… Tu dois choisir ! C’est impossible de tout faire ! En clair tu peux t’octroyer une activité par semaine, pas plus. Le reste tu travailles!".

Vous l’avez compris, ceci n’est pas un extrait de discours prosélyte d’un directeur d’une quelconque classe préparatoire ayant pour but de recruter (d’enrôler ?) des élèves dans son établissement, mais tout simplement le témoignage d’une future élève de classe préparatoire. Et pourtant, cette élève l’a choisie d’elle-même. Elle va suer sang et eau pendant 2 ans, au mieux, ou 3 ans, au pire, sans jamais ou presque avoir une vie normale à côté du travail, et pourtant oui, elle l’a choisie d’elle-même.

Encore le fait de suer sang et eau est un fait en lui-même non reprochable, « on n’a rien sans rien » comme on dit. Et surtout, libre à chacun de travailler tant qu’il le veut! (Sans eux, comment les chômeurs vivraient-ils ?). En revanche, ce que je trouve anormal, voire carrément abusé (pour être clair), c’est l’empêchement, pire ; l’interdiction d’avoir une vie autre qu’une vie de travail pendant 2 ans ! 2 ans ! Carrément abusé aussi parce qu’on aboutit à une classe jeune (18-22 ans environ) complètement déphasé. Dans cette classe, qui formera l’élite française plus tard, on trouve des jeunes qui ne conçoivent plus que quelqu’un ne sache pas lire en France, qui ne comprennent plus comment quelqu’un peut avoir un travail qui ne l’intéresse que relativement peu (traduisez ; seul le gain d’argent vivrier l’intéresse), qui se considèrent eux-mêmes comme l’élite, et de surcroît, ce qui est pire, considérés aussi comme l’élite par les autres ! Un monde parallèle presque...

"Dans cette classe, qui formera l'élite française pus tard, sont présents des élèves qui ne conçoivent pas qu'une personne ne sache pas lire"

On pourrait caricaturer la situation comme étant la suivante ; dans la société, il y a le monde d’un côté ; les étudiants les travailleurs les bébés les femmes les hommes les chômeurs les artistes les noirs les blancs etc., et les classes préparatoires de l’autre ! En bref, un groupe certainement pas dans la réalité.
On entend beaucoup dire que la vie étudiante est l’occasion d’un épanouissement sans précédent, sans suite non plus d’ailleurs. J’aimerai savoir comment les classes préparatoires s’épanouissent en travaillant de manière continue pendant 2 ans ? Encore, avant, il y a quand même quelques années, les classes préparatoires se faisaient en une année, une seule. Là, encore ça peut passer. Une année de fou et puis basta. Mais là, non. Deux ans c’est trop… (voir 3 ans pour les malchanceux).

Mon père me disait souvent à propos de ma paresse chronique ; "dans la vie, il y a un moment pour les distractions et un moment pour le travail." C’est exact. Dans mes jours de très grande forme, le travail durait quelques dizaines de minutes et puis c’était les « distractions ». Je reconnais que mon emploi du temps était fort déséquilibré et que le grand vainqueur était la « distraction » ! Néanmoins il l’était beaucoup moins que les classes prépas. Vous savez pourquoi ? Les études du quelqu’un qui commence par une classe préparatoire se passent de la façon suivante : 2 ans (ou 3) de travail acharné, de travail continu, puis 2 ou 3 ans d’école, et là, "distractions" continues…

C’est comme si on travaillait 60 heures par semaine (bah quoi vous savez pas vous que les salariés français veulent travailler plus ?!) pendant deux ans de façon strictement continue et seulement ensuite, on prendrait 2 ans de vacances ! Ca me fait penser au système à la japonaise sur lequel j’ai tant appris grâce à mon cher frère. Là bas, les jeunes travaillent d'arrache pied pendant le collège-lycée puis pendant les études supérieures, ils se déchaînent totalement… Pour ceux qui y arrivent vivant. Parce que c’est au Japon qu’il y a un des taux de suicide le plus élevé au monde chez les jeunes...

Est ce que quelqu’un va oser dire que c’est une coïncidence ?

Je pense que la vie c’est varier les plaisirs, pas forcément avoir une vie parfaitement équilibré, mais à peu près, au moins… En tout cas certainement pas la vie séparé en deux gros paquets : le travail, puis la détente. Vous vous rappelez quand vous étiez petits, vous avez sûrement du vous demander si vous ne pouviez pas dormir l’équivalent d’une vie de sommeil d’un coup, ainsi vous seriez libre pour le reste de votre vie…Moi je me le suis demandé parce que ça me gavait d’aller dormir. Ce système me fait penser à ce rêve puéril. Comme quoi, y’a vraiment de grands enfants !!!

La vie par paquets, pour moi, c’est une vie sans saveurs, une vie grise, une vie morne.

Qui a dit les extrêmes ont toujours tort ?

Parce que l’élitisme gâche une jeunesse tant convoité par beaucoup d’autres, parce qu’il ne force le respect naïf que des autres, parce que l’élitisme est (presque) comme la dépendance de drogues ; on l’attrape par souci d’identité, par souci d’affirmation, je n’adhère pas, et je rejette même ouvertement ce système illusionniste ; un vrai piège de renard. Une sorte de "gangrène aveugle".

La tentation de l'ultra sécurité

Le gouvernement israélien, estimant impossible de négocier avec l'Autorité Palestinienne, joue le jeu de la main de fer à l'extrême. Afin de se séparer des palestiniens, un mur est construit sur la frontière, et parfois sur les territoires palestiniens. Les points de passage sont rares et gérés par l'armée israélienne. Ce qui provoque multiples désordres, désespoir, pauvreté, et... courroux.

En France, selon un article publié dans le « Monde 2 », nous suivons les Etats-Unis dans leur politique d’enfermement sécuritaire, avec ces résidences emmurés et protégés par un nombre de codes à en oublier son nom, voire ces villes surprotégés avec clôtures électrifiées... Mais l’extrême ne se situe pas aux Etats-Unis. Israël fait figure de grand maître en la matière puisque dans cet Etat il ne s’agit plus de résidences surprotégées, ni de même de villes traitées selon le même politique, mais bien du premier Etat à s’emmurer. En effet, Israël voit, depuis 2002, sur ses frontières, et parfois même des territoires qui ne lui appartiennent pas, se dresser un mur de huit mètres de haut. Avec quelques « check point » (point de passage), contrôlés par l'armée israélienne, pour pouvoir laisser traverser certains habitants, au compte goutte … Ainsi, certains habitants ayant eu la malchance d'être de l'autre côté de la clôture, le mauvais, attendent parfois des heures pour aller là où auparavant, pour s'y rendre, ils mettaient quelques minutes...

Ainsi, plus les jours passent, plus la construction de la "clôture de sécurité" israélienne avance, inexorablement... Car si une condamnation de l’ONU n’a pas arrêté la politique ultra sécuritaire d’Israël, qui le fera ? Demain, d’autres palestiniens verront peut-être un mur de huit mètres de haut traverser leurs petites exploitations agricoles, leurs écoles, leurs terrains de sport... Sans pouvoir faire quoi que ce soit. Car rien ni personne ne freine les bulldozers israéliens et l’armée qui les protège. A part des plaintes devant la justice car, c'est déjà arrivé, une plainte peut aboutir à la modification du tracé de la clôture... Mais à l’arrêter ; certainement pas. Et ces semi victoires sont très rares.

"Comment l'opinion peut-elle manifester contre un système qui les protège d'une mort dramatique dans un attentat ?"

Le constat est implacable : les attentats en Israël ont chuté drastiquement depuis la construction du "mur", commencée peu après l’arrivée de Sharon au pouvoir (le 7 Mars en 2001 quand il présenta son gouvernement à la Knesset, après sa victoire à 62.5% le 6 Février). Bien heureuses sont les familles israéliennes qui se voient protégées. Bien malheureux sont les malchanceux habitants du pays voisin, la Cisjordanie, qui constatent un mur se dresser parfois dans leurs espaces, vitaux pourrait-on rajouter. Ce constat est dramatique car, dès lors qu’Israël se sent libéré de la peur des attentats dans l’enceinte de cette "clôture de sécurité", comment l’opinion peut-elle manifester contre ce système qui les protège d’une mort dramatique ? Du moins à court terme. Car c'est là que se situe fondamentalement le problème de cette politique. Enfermer des gens sans leur laisser la possibilité d'aller à leur travail, de pouvoir avoir accès à leur école, ou encore les empêcher de rejoindre un voisin, engendre forcément la haine puisqu'elle rend impossible la vie à de plus en plus de gens au fur et à mesure que la clôture avance.

La solution pour régler le problème Israélo-palestinien ne se trouve donc forcément pas là. Des négociations sont évidemment préférables, avec le désarmement des groupes terroristes comme préalable à celles-ci. Mais ce genre de politique ne peut être utile que sur le long terme, et avec des discussions avec son (futur) voisin ; la Palestine. Or, les habitants d'Israël veulent du court terme ; arrêter les attentats, tout de suite. Le gouvernement agit en conséquence avec la construction du mur, de plus de manière unilatérale, puisqu’il ne prend aucunement en compte l’avis des dirigeants Palestiniens ; Mahmoud Abbas, président de l’Autorité Palestinienne depuis le 9 Janvier 2005, en premier. Ce prétextant un arrêt préalable des attentats. La clôture répond donc au désir d’instantané des Israéliens. Mais les palestiniens, qui attendant toujours la création de leur Etat, ne se satisferont jamais de la situation actuelle. Ces gens furieux sont autant d’âmes facilement influençables, sous la cécité de la colère, pour les prédicateurs terroristes. Israël est donc entré dans un cercle vicieux.

A force de jouer à la politique populiste de l’ultra sécurité, Israël y perdra. Sharon estime engager le pays sur la voie de la paix en aidant à la création d’un Etat Palestinien viable, par exemple avec le désengagement des colonies juives de la bande de Gaza qu’il a ordonné et obtenu contre vents et marrées, même dans son propre camp politique de l’époque ; le Likoud (il a dorénavant créé son propre parti, abandonnant ainsi le Likoud ; le parti Kadima, "en avant" en Hébreu). Même si cet acte est effectivement un pas vers la réalisation d’un Etat Palestinien, il ne justifie pas, en contrepartie, la construction du "mur" pour assurer la sécurité des Israéliens. Le plan internationale de paix aujourd’hui encore en vigueur mais impossible à réaliser ; la "feuille de route", qui prévoit la création d’un Etat Palestinien d’ici 2005 (sic), est condamné par la politique de Sharon. Premièrement parce qu’il agit de manière unilatérale et méprise la plus belle réalisation internationale d’après guerre ; l’Organisation des Nations Unies, deuxièmement car il ne convaincra personne d’avancer vers la paix avec une telle politique, troisièmement parce que l’Histoire nous apprend qu’un certain mur à déjà été construit en Allemagne, et qu’il n’a rien résolu...

Le père Noël est (plus que jamais) une ordure...

Il est toujours intéressant de consulter le dictionnaire au sujet de mots banals, nous pouvons avoir parfois des surprises…A propos, je regarde pour « Noël » : « Fête que les chrétiens célèbrent le 25 Décembre, en commémoration de la naissance du Christ ». Déjà, je sens que quelques uns ont appris des choses… Une autre définition est présente, celle du langage familier : « cadeau offert à l’occasion de Noël ».

La deuxième définition correspond bien mieux au déroulement des fêtes de Noël d’aujourd’hui. Qui fête encore Noël sous le prétexte religieux ? Allez, il en reste bien quelques uns, de ces oiseaux rares, mais ils sont bien en voie de disparition…A l’inverse, la période de chasse devrait être infiniment prolongé pour une certaine espèce qui pullule ; le cauteleux.

Nous avons la mémoire fugace, mais avec bonheur Noël revient tous les ans pour nous la rafraîchir. Hé oui, nous avons des frères, des sœurs, des parents, des grands-parents, voire des enfants, des petits-enfants, des neveux et des nièces. Et pour nous prouver qu’ils existent, au moins un jour par an, il faut dépenser de l’argent pour eux.

Après tout, c’est la tradition. Cette profonde bêtise qui consiste à débrancher son cerveau pour obéir sagement et de manière irraisonné à ce que les générations précédentes ont forgé, ou à ce qu’il y a écrit dans les livres.

"Le pardoxe est patent : fêter Noël en étant athée"

Le paradoxe est patent ; fêter Noël en étant athée. Pourtant tout le monde ferme les yeux car c’est la coutume, c’est l’habitude, c’est conventionnel, comme mettre la fourchette à gauche, le couteau à droite. De ce fait, nous nous revoyons tous les ans. Vient le moment d’ouvrir les cadeaux. Nous sommes parfois déçus mais nous feignons car ça aussi, c’est Noël, c’est la tradition, faire semblant d’être heureux.

De plus, aujourd’hui les nouvelles technologies nous apporte la solution à cet épineux problème ; Internet et la (re)vente en ligne.Signe que cela s’inscrit dans les mœurs, au JT passe des reportages sur la vente des cadeaux Noël par leurs propriétaires insatisfaits. Idéal puisque c’est anonyme. Et comme l’annonçait fièrement le directeur général d’E-bay, un des plus important site de vente en ligne ; « il y a tellement de pages à consulter et tellement d’articles en vente que par conséquent il y a très peu de chance pour que la personne qui vous a offert le cadeau tombe dessus. »

La tradition de l’hypocrisie est déjà bien ancrée, mais en plus elle s’enracine et devient plus sournoise… « L’homme charmant répand les fleurs au-dehors, mais garde les épines pour le dedans.» affirme un proverbe Turc. Il y a décidemment trop d’hommes charmants en France.