2749 morts, 1.2 million d'enragés

Le temps passe si vite. Nous voilà 5 ans après. Pas besoin de le dire, tout le monde sait après quoi. 5 ans après donc, c'est l'occasion de moult analyses, retours en arrière, prévisions... Qu'a donc changé le 11 septembre ? Petit tableau de tout ce qui a échappé - de positif - aux analystes et experts.

Si le pauvre blouson militaire de Bush fils pourrissait lamentablement dans un placard, il a maintenant repris du service. On se souvient tous du président américain qui, ayant trouvé un sens à son mandat, s'affichait avec ce fameux blouson sur le dos. Les mites n'auront plus le dernier mot. C'est le premier point positif post-11 septembre.

Si le monde avait oublié la puissance des Etats-Unis, c'est maintenant chose réparée. "Les gens qui ont détruit ces buildings entendront parler de nous" affirmait Bush le lendemain du crash boursier. Ce fut en effet le cas. Même ceux qui n'en voulaient pas au centre du commerce mondial, ou à tout le moins ceux qui n'avaient pas participé à l'acte, ont entendu résonner les bombes OTANiennes. Beaucoup vivent maintenant en paix.

Si les éligibles profondément anti-américain en tous genres n'avaient que des arguements fumeux à se mettre sous la dent, ils ont maintenant de fameux arguments. Le monde est plus anti-américain que jamais. Pendant que le texan se marre dans son ranch, la "rue arabe" brûle et frappe tout ce qu'elle peut de corps de militaires américain. Les Etats-Unis avaient trop de militaires et ne savaient pas quoi enfer ? "Les gars, allez en Irak ! Rapatriement non assuré, mais incinération gratuite garantie !"

Si l'OMS, ayant réglé récemment le problème aviaire, et bien d'autres précédemment, n'avait rien de sérieux à traiter, le 11 septembre (et les fessées consécutives) a réglé le problème. Les musulmans sont environ 1 milliard 200 millions dans le monde, c'est-à-dire 1 milliard 200 millions cas de rage à traiter ! L'OMS a de la bave sur la planche.

L'invasion de l'Afghanistan d'abord, l'invasion de l'Iraq ensuite, ont fait et font leurs lots de morts, quotidiens pour l'Iraq. Et la voie semble toute tracée pour l'Afghanistan qui a connu ses premiers attentats suicides en 2005, actes qui lui étaient totalement inconnus jusqu'alors. Chaque mort crée un ressentiment, une animosité, une aversion sans limites pour les Etats-Unis (et d'autres Etats alliés). Chaque mort crée un souvenir indélébile.

Chaque mort, si l'ocasion est là, sera vengé par des hommes humiliés et blessés à vie. Chaque mort, si l'ocasion est là, sera vengé par deux, trois, quatre fois plus de morts. Chaque mort renforcera les rangs des hommes prêts à tout, des hommes qui ont tout perdu. Ici, l'occasion est déjà là.