Un pas à gauche, un pas à droite
Où se situe la France politique ?
M. Sarkozy et Mme Royal aimeraient évidemment le savoir. Et comme tout chercheur qui piste le Graal, les deux "présidentiables" tâtonnent.
L'innovation serait considérable... ment positive. Naïveté ou viabilité ?
M. Sarkozy et Mme Royal aimeraient évidemment le savoir. Et comme tout chercheur qui piste le Graal, les deux "présidentiables" tâtonnent.
Mme Royal se "droitiserait" en raison de son discours sur l'insécurité, lequel fournissait un catalogue de mesures, mais dont on a retenu uniquement l'encadrement militaire des jeunes délinquants. L'angélisme ne semblerait plus de mise chez les socialistes... Au moins en discours.
M. Sarkozy, de son côté, mettrait la barre à gauche. Ce en raison de sa décision, dans le cadre de sa loi sur l'immigration, de faire "un geste" pour certains immigrés. Sous conditions, évidemment ; M. Sarkozy se "gauchise" peut-être, il n'en perd pas le nord pour autant.
Ce chassé-croisé jouerait en faveur du centre d'après certains députés UDF. La campagne se jouera-t-elle effectivement au centre de l'arène politique ? Entre M. Sarkozy qui esquisse un pas à gauche, et Mme Royal qui bondit à droite, peut-être.
Mais au-delà de ces considérations creuses et ineptes qui attribuent l'humanité à la gauche et le luciférien à la droite, il est possible que se dessine, à travers l'ambivalence des ces discours, une (timide) apparition de modernité politique. A savoir l'abolition des dissensions systématiques entre droite et gauche. L'avènement d'un système où des accords entre partis opposés sont possibles.
L'innovation serait considérable... ment positive. Naïveté ou viabilité ?